5 vérifications maison pour démasquer un faux piercing en titane

#1 : Le prix, premier red flag du faux piercing

Un faux piercing en titane (souvent acier inoxydable) sera cheap. Or l’alliage ASTM F‑136 est un métal haut de gamme. Le titane vaut environ sept fois le prix d’un acier inoxydable couramment baptisé « chirurgical », et son usinage demande des outils spécialisés ainsi qu’un polissage soigneux suivi d’une stérilisation en autoclave. 

"J'ai cédé pour un anneau annoncé « titane » à cinq euros. Une semaine plus tard, mon lobe était gonflé, douloureux et couvert de croûtes. Le perceur a remplacé la pièce par un véritable anneau titane norme F‑136 acheté chez TITALYS ; l’inflammation a disparu en 48 heures. Le low‑cost m'aura finalement coûté cher en sérum phy !" - Léo, piercing aficionado

Conclusion : il est impossible de proposer un bijou authentique à un tarif dérisoire !

#2 : L’examen œil‑doigt‑oreille

➡️ Regardez la teinte : le piercing titane offre un gris profond, légèrement mat, bien différent du miroir clinquant de l’acier (pas d'effet "nickel chrome", puisque le titane a 0% de nickel, le rendant parfaitement bio-compatible pour tous types de peaux).

➡️  Faites ensuite glisser l’ongle : la surface doit être parfaitement douce, sans accroche.

➡️ Enfin, laissez tomber doucement la pièce sur une table en bois : le titane produit un tac court et mat, alors qu'un " faux piercing " en acier résonne plus longtemps. Trois sens, trois indices concordants.

Si tu veux en apprendre plus sur le titane ASTM F-136, viens lire cet article

#3 : L’aimant du frigo, le test enfantin

Le piercing titane est totalement amagnétique. Attrapez l’aimant qui retient la liste de courses et approchez‑le du bijou.

❌ Si le piercing se colle de lui‑même- > c'est une imposture, un faux piercing titane, rangez-le avec les trombones.

✅ En l’absence de toute attraction -> la pièce passe à l’étape suivante.

Pour plus de contraste, faites le même geste avec un ancien piercing en acier ; l’aimant se jette dessus avec enthousiasme. Effet illustré garanti, même pour les sceptiques !

#4 : L’épreuve anticorrosion

On adore le titane parce qu’il survit aux eaux salées des blocs opératoires et des criques d’Ibiza. Le titane équipe même prothèses et coques de navires parce qu’il ignore la rouille. Pour vérifier que cette affirmation est vraie, voilà une petite recette maison digne d'un petit chimiste du dimanche :

1️⃣ Remplissez un verre d’eau chaude

2️⃣ Dissolvez une cuillère de sel et ajoutez un trait de vinaigre.

3️⃣ Plongez le bijou, oubliez-le jusqu’au lendemain, puis rincez‑le. 

Un véritable piercing titane F‑136 ressort gris satiné, intact. En revanche, un alliage trompeur se couvrira d’un voile orangé ou de petites taches rouille : faux piercing à coup sûr !

#5 : La fiche produit & le filetage interne

Un vendeur sérieux indique clairement « Titane ASTM F‑136 » dans sa description. Il précise également la présence d’un filetage interne ou d’un système push‑fit, recommandés par l’Association of Professional Piercers : la vis se niche à l’intérieur de la barre pour ne pas irriter un canal encore frais.

Enfin, il reste en mesure de fournir la déclaration de conformité du lot sur simple demande. Ce PDF vaut bien mieux qu’une gravure en lettres de feu : il prouve que le métal répond aux normes.

📢 Conclusion

✅ Le prix correspond aux fourchettes d’usage, pas au prix d’un café.

✅ La fiche produit mentionne clairement l’ASTM F‑136 + un filetage interne, et une déclaration de conformité est disponible à la demande.

✅ L’aimant reste indifférent.

✅ Le bain salé ne laisse aucune trace de corrosion.

✅ La couleur, la texture et le son correspondent au profil du titane.

Si toutes ces cases sont cochées, vous pouvez ajouter la pièce à votre collection en toute confiance, sans réveiller le démon du nickel !